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Quels enjeux pour la recherche dans l'eczéma atopique ? De nouveaux traitements plus efficaces dans la dermatite atopique

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La dermatite atopique qu’est-ce que c’est ?

Aussi appelée « eczéma atopique », cette maladie inflammatoire de la peau est souvent la première manifestation de l’atopie (prédisposition au développement de l’asthme, la rhinite ou la conjonctivite allergiques).

Elle apparaît tôt dans l’enfance, souvent avant l’âge de 6 mois. Elle a ensuite tendance à régresser mais elle peut persister chez 20 % des patients après l’âge de 8 ans et chez 5 % après 20 ans.

La fréquence de la dermatite atopique a doublé voire triplé ces trente dernières années dans les pays occidentaux, comme les autres manifestations atopiques. Elle concerne aujourd’hui 10 à 20 % des enfants et 2 à 10 % des adultes en Amérique du Nord et en Europe Occidentale soit 2,5 millions de personnes en France.

Comment la reconnait-on ?

Son diagnostic ne nécessite aucun examen biologique et repose sur des arguments cliniques : antécédents familiaux et/ou personnels d’atopie, maladie chronique évoluant par poussées, démangeaisons, sécheresse de la peau. Les plaques d’eczéma sont surtout localisées au visage et plis des membres. Elles peuvent être diffuses dans les cas sévères.

Que sait-on sur son mécanisme ? À quoi est-elle due ? Quelles sont les avancées de la recherche ?

La dermatite atopique n’est pas synonyme d’allergie même s’il existe des cas associés à des allergies alimentaires chez le nourrisson (intolérance aux protéines du lait de vache chez des enfants présentant un eczéma très sévère et des signes digestifs). Les causes de la dermatite atopique sont multiples et complexes, avec l’implication à la fois de facteurs génétiques et de l’environnement, associés à des altérations de la barrière cutanée (la peau sèche ne joue plus son rôle protecteur et laisse passer les irritants) et à des perturbations du système immunitaire.

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Nouvelles approches thérapeutiques

C’est une maladie invalidante sur le plan physique et psychologique, non seulement pour le sujet atteint mais aussi pour son entourage. Son coût est considérable pour l’individu et la société, car elle est source de lourdes dépenses de santé, d’absentéisme scolaire et professionnel.

Optimiser sa prise en charge thérapeutique constitue un enjeu pour les patients : aujourd’hui et demain :

A l’heure actuelle, il n’est pas encore possible de guérir la dermatite atopique. Les traitements disponibles sont « symptomatiques » pour contrôler la fréquence et l’intensité des poussées évolutives, sans en garantir la disparition. Dans la grande majorité des cas, et en particulier chez l’enfant, le traitement de première intention repose sur les traitements locaux, à savoir les crèmes hydratantes et les corticoïdes en crème ou pommade. En cas de dermatite atopique sévère, un traitement systémique immunorégulateur peut être proposé, comme la ciclosporine ou le méthotrexate. Ces traitements ne sont cependant pas sans ’effets indésirables et exposent à des rechutes lors de leur arrêt. Des thérapies ciblées, plus efficaces et mieux tolérées, sont donc en cours de développement pour les formes les plus sévères. L’une d’entre elles, le dupilumab, un anticorps qui cible spécifiquement des substances appelées cytokines, jouant un rôle dans l’inflammation de la peau, vient d’arriver sur le marché. Il va être important d’identifier les patients qui répondront le mieux à ces nouveaux biomédicaments.


Fiche du projet

Porteur du projet Delphine STAUMONT-SALLE
Thématique Eczéma/dermatite atopique (principale thématique de recherche)
Dermatose inflammatoire Dermatose chronique
Mise à jour le 2018-01-29 20:31:46

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