Quoi de neuf pour la gale ?

« Ce qui a changé : la perception de la gale »

À la fois, il ne s’agit plus d’une maladie honteuse mais dans certaines situations la gale est un problème de santé publique :

Épidémies dans les maisons de retraite

Dans les pays à faible niveau de ressources, car porte d’entrée d’infections pouvant être graves car les maladies qu’elles suscitent (complications rénales après infection par le streptocoque, rhumatisme articulaire aigu qui n’ont pas disparu de ces pays) et sociales (absentéisme scolaire chez les enfants)

Il y a même une démarche auprès de l’OMS par l’International Alliance for the Control of Scabies (IACS) auprès de l’OMS pour faire reconnaitre la gale comme une maladie tropicale négligée.

La panoplie thérapeutique est plus importante en France désormais avec remboursables par la Sécurité Sociale deux traitements locaux anti scabieux et un traitement oral, les trois remboursables par la Sécurité Sociale. Cependant, les traitements ne sont pas efficaces à 100 % et il faut prévoir des recherches pour mieux optimiser les traitements. Le Programme Hospitalier de Recherche Clinique (programme national du Ministère de la Santé visant à favoriser notamment les essais thérapeutiques) a financé deux travaux :

• Essai SCRATCH comparant l’ivermectine orale à dose standard à la perméthrine locale à dose standard (deux doses versus deux applications). Le recrutement des patients va être élargi aux adultes,
• Comparaison de 3 doses d’ivermectine orale (400 µg versus 200 µg/kg, à répéter à 7 et 14 jours) associées au traitement local dans les gales graves.

Des recherches à un stade plus précoce sont également faites :

• Mise au point de nouvelles molécules comme la moxidectine (un « cousin » de l’ivermectine mais qui permet l’administration avec une seule dose unique de traitement). Ce médicament est utilisé dans une maladie tropicale, l’onchocercose, et un plan de développement devrait être mis en place en Australie, voire en France dans les années à venir,
• Meilleure connaissance de l’interaction entre l’agent de la gale - le sarcopte - et les microbes de surinfection de la peau comme le staphylocoque et le streptocoque.

Sur le long terme, nous attendons, comme dans de nombreuses maladies infectieuses, une vaccination avec espoir.

Fiche du projet