Étude SPHINGOSWITCH

Etude des effets paracrines de la Sphingosine 1-Phosphate sur le phénotype et les capacités invasives des cellules de mélanome.

L’incidence mondiale des cancers cutanés a régulièrement augmenté au cours des dernières décennies. Parmi les différents cancers de la peau, le mélanome métastatique est la principale cause de décès. Les thérapies ciblées et les immunothérapies ont considérablement amélioré le pronostic des patients métastatiques, mais la moitié d’entre eux finissent par succomber à leur maladie.

Dans ce projet, nous essayons de comprendre comment une tumeur primitive qui se développe au niveau de la peau peut devenir métastatique, afin de proposer des pistes thérapeutiques visant à prévenir la dissémination de ce cancer redoutable.

La peau est constituée de plusieurs couches, la plus superficielle étant l’épiderme. Le mélanome cutané se développe à la base de l’épiderme où il est en contact direct avec les cellules qui le constituent. Nos analyses des tissus proches de mélanomes primitifs montrent qu’une inflammation de l’épiderme est souvent associée à une tumeur plus agressive et présentant une composition lipidique altérée. Notre hypothèse est que ces altérations lipidiques sont à l’origine de l’inflammation observée, et que cette dernière favorise l’agressivité des cellules tumorales.

Dans ce projet, des modèles de peaux reconstruites, élaborés par ingénierie tissulaire et dans lesquels toute l’architecture de la peau est reconstituée seront développés afin :

• d’étudier comment ces lipides tumoraux favorisent la progression des mélanomes primitifs vers les couches profondes de la peau,
• de proposer des stratégies thérapeutiques de blocage de ces lipides visant à limiter les capacités invasives des cellules tumorales.

À terme, ce projet a pour but d’identifier de nouveaux marqueurs biologiques qui permettraient de prédire le risque métastatique, si la chirurgie est inefficace, et à guider l’approche thérapeutique.

Fiche du projet