Inhibition de la voie CD51/TGF-β, une immunothérapie innovante

Le syndrome de Sézary est un lymphome, une forme de cancer rare atteignant la peau et le sang, dont la survie médiane est comprise entre 2 et 5 ans.

L’immunothérapie antitumorale est une nouvelle stratégie de traitement qui consiste à activer le système immunitaire pour qu’il s’attaque aux cellules cancéreuses. L’immunothérapie a permis d’apporter des rémissions prolongées dans d’autres cancers et pourrait être une piste thérapeutique dans les lymphomes comme le syndrome de Sézary, dans lesquels les rémissions prolongées sont rares. De plus, elle pourrait éviter l’immunosuppression (déficience du système immunitaire, à l’origine d’infections) associée aux multiples lignes de chimiothérapie dans les lymphomes T cutanés de stade avancé.

CD51 est une intégrine αV, donc une molécule à la surface des cellules, impliquée dans la production de TGF-β, une cytokine qui peut favoriser l’échappement du lymphome au système immunitaire. Nos données préliminaires sur 10 patients atteints de syndrome de Sézary montrent que CD51 est surexprimé par les cellules cancéreuses, par rapport aux cellules de témoins sains.

Objectif

Notre étude vise à mieux caractériser l'expression de CD51 et l'effet d’anticorps bloquant CD51 sur la production de TGF-β et l'activation de l'immunité antitumorale dans les lymphomes comme le syndrome de Sézary.

Ce projet est novateur dans le syndrome de Sézary et dans les lymphomes cutanés en général car le rôle de CD51 n’a pas été étudié dans cette maladie et une inhibition à l’aide d’un anticorps monoclonal thérapeutique permettrait d’activer l’immunité antitumorale.

Fiche du projet

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